Pursuit of Happy death

C'est l'hiver, j'ai envie de laines, de confort et de vieux films.
Et pour commencer je prends rendez-vous avec Harold et Maud.



La fiction américaine déjantée de Hal Ashby (Let's Spend the Night Together), sortie en 1971, méle avec brio insolence et philosophie (l'un découlerait-il naturellement de l'autre?)

Harold, la vingtaine, éducation bourgeoise et bien sous tout rapports aime les enterrements et mettre en scéne son propre suicide. Il est raide et pince sans-rire, mais trouve une forme d'humour à des situations que d'autres jugeraient tragiques.
"I haven't lived but I've died a few times."

Maud, jeune fille de presque quatre-vingts ans, aborde la vie (et surtout la mort) avec l'oeil de celui qui a vécut. Elle n'a pas froid aux yeux, vole des voitures, conduit comme une folle, pose nue pour un sculpteur et mache de la réglisse avec bonheur.
"Vice, Virtue. It's best not to be too moral."

Plusieurs destins bien différents se croisent tout au long du récit, bien sur les deux personnages principaux, qui se lient d'amitiés pendant un enterrement (ni l'un ni l'autre ne connaissent le défunt !), la mére de Harold obsédée par l'avenir de son fils, l'oncle militaire, le psy, les prétendantes, et même un arbre...

Truffé de phrases cultes, d'états d'ames philosophiques, mais sans jamais verser dans l'excés de sentiments, on en ressort avec l'envie de donner un sens aux verbes ETRE et FAIRE.



Maude jette la piéce dans l'eau "ainsi je saurai toujours où elle est"

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