samedi 22 février 2014

Girls who like boys, who like girls, who do boys, like they're girls, who do girls, like they're boys...

C'est un peu le sujet du moment.
(rien de dénigrant dans ma formule, j'ai juste envie d'employer des mots simples, oui même pour un thème qui ne l'est pas)

L'homme, la femme, le genre, la construction, la sexualité, l'amour, la famille, l'individu, la société,...
Un peu partout dans le monde ces thèmes forment débats et se mélangent les uns aux autres dans une bouillis immangeable.

Qui suis-je? Où vais-je? Est-ce que tout le monde a besoin de le savoir? Est-ce que quiconque à quelque chose à en dire?

Encore beaucoup trop d'a priori et de jugements, de part et d'autre.
Je condamne l'étroitesse d'esprit de ces roses et bleus qui arpentent les rues et font des messes à la bougie devant les gares, les écoles, les églises. Mais je tente de les comprendre (et ça me demande un effort à la limite du surhumain).
Comprendre ce n'est pas accepter mais réussir à dépasser ses propres a priori pour créer enfin un débat constructif.
Les idées closent de ces "Veilleurs de la famille" (auto-proclamés en toute simplicité d'ailleurs) ne sont pas nées d'hier. Elles sont un héritage lourd et centenaire, peut-être millénaire. Excusons-les.

Le société se mue en une entité de plus en plus impalpable. Nous avons des amis virtuels. De l'argent virtuel. Accès virtuellement à toute la culture et le savoir du monde entier. Nous pouvons même avoir un travail virtuel. Couplez cela avec les courses en ligne et vous pouvez ne plus jamais sortir de chez vous. Le dernier lien palpable d'un individu avec son temps en son environnement, c'est sa filiation. Et la conscience de cette filiation.

Une gamète et une autre, et à la sortie du four un être de chair, de sang, de conscience.
On est le fruit de ses géniteurs, on est l'enfant de ses parents. Et cette subtilité, entre autre, n'est pas encore évidente pour tout le monde.

La dématérialisation de la société pousserait-elle a un besoin (virtuel) de reconnaissance de pair, qui s'épanoui dans l'étiquette?
Etiquette de genre, étiquette sexuelle. Je suis la première enchantée que le roi de l'étiquette et de la reconnaissance virtuelle Facebook donne la possibilité de choisir parmi une fourchette plus large que celle qu'il proposait jusqu'à présent. Mais cela m'interroge.
En m'inscrivant j'ai coché femme, sure de moi. Et sur tous les sites invariablement la même réponse à la même question. Mais pourquoi ce besoin de nous poser la question?
ça lui fait quoi à Facebook, à Gmail, à OnVaSortir, que je sois un homme ou une femme, ou un trans, une trans, un weirdo, ou ce que je veux?

Est-ce que nous avons besoin de nous sentir légitimement inclus à un groupe ou est-ce que le fait que nous soyons harcelés de questions sans rapport avec le sujet nous pousse-t-il a nous retrancher dans une catégorie qui nous semble confortable?

Je pense que cette question existe toujours dans le formulaire d'inscription Facebook, en tout cas quand je m'y suis inscrite à l'hiver 2006 nous étions priés (mais pas obligés) de répondre à la question concernant nos préférences sexuelles.
Pourquoi?

Je me suis abstenue de répondre à cette question.

Là encore qu'est ce que ça peut lui faire à Facebook? Devons-nous considérer la sexualité comme une étiquette? Evidemment non.

Allociné vient de publier un article regroupant des films sur les questions de genre et d'identité sexuelle. Pour citer un commentaire "La liste est très lacunaire mais elle a le mérite d'exister".
En fin de page il y a le streaming de Tomboy (qui est également disponible via Arte +7 pour encore quelques jours), LE film qui fait voir rouge nos compatriotes à la "moralité" rigide.


Pourquoi tirer à pile ou face si on peut jouer aux dés?


♡ Pom

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